Aurélia Barras Psychologue
Formée en psychologie et en sciences sociales (sociologie) à l’Université de Lausanne (UNIL), je suis diplômée d’un master de psychologie de l’enfant et de l’adolescent me donnant le titre protégé de psychologue. Durant mon cursus universitaire, je suis allée faire un semestre à l’Université Laval au Québec pour découvrir une autre manière d’enseigner et de pratiquer la psychologie, le Canada étant un pays très novateur en santé mentale.
J’ai depuis longtemps un attrait pour la période de transition à la parentalité. Une chose m’a interpellée durant mes études de psychologie : l’absence (ou du moins la très petite place) de cette thématique parmi les tant d’autres moments de transition abordés. La parentalité est-elle une thématique trop évidente pour être étudiée ?
Souhaitant dès le début de mes études me spécialiser en psychologie de l’enfance et de l’adolescence, je trouvais étonnant d’étudier le développement de l’enfant sans aborder la grossesse et les premiers mois parents-bébé. Ma curiosité grandissant face à ce qui m’a semblé être une lacune, j’ai décidé de consacrer mon travail de bachelor aux enjeux psychologiques de la grossesse chez la femme enceinte et au sein du couple. Ma recherche m’a permis de constater que la transition à la parentalité est relativement peu mise en avant dans la littérature scientifique : paradoxe puisque la parentalité est une thématique universelle, y compris pour les personnes n’ayant pas d’enfants, qui ont pour la plupart des sœurs, frères, et ami·e·s qui en ont. Ce résultat a renforcé mon intérêt pour la périnatalité et mon interrogation. J’ai ainsi souhaité questionner la dimension socio-culturelle de la périnatalité avec une recherche sociologique sur la prise en charge des naissances, qui m’a apporté des éléments de compréhension sur la manière dont est considérée la naissance dans notre société. Finalement, pour mon mémoire de master j’ai souhaité aller à la rencontre de mères, en m’intéressant à leur vécu de l’accouchement en milieu hospitalier et de la relation mère-bébé durant les premiers mois de vie. Il m'a été décerné la note maximale pour ce travail, consultable en ligne sur le serveur de l'UNIL. Les résultats de ce travail ont confirmé mon hypothèse de grand besoin de soutien lors du parcours de parentalité.
De tout cela découle une forte envie de dédier ma pratique à la périnatalité et plus généralement à l’accompagnement à la parentalité. Ce qui m’anime, c’est la relation d’aide : c’est soutenir les femmes, les hommes et les couples qui endossent le rôle complexe de parent. C’est également contribuer au développement des ressources, sensibiliser et lutter contre les mythes et tabous associés à la périnatalité.